Nos combats

Commençons tout d’abord par une petite présentation historique de la statue de la Vierge. Erigée à la fin de la deuxième guerre mondiale par une famille reconnaissante de voir rentrer le père et son fils en vie, puis donnée aux habitants du village, elle fut installée aux portes de la ville en 1983. Puis endommagée au printemps 2020 par un accident de voiture, elle fut envoyée en restauration et reprit naturellement sa place. 

C’est cette réinstallation sur le domaine public qui dérange l’association des « libres penseurs ». Saisi en début 2022, le tribunal administratif de Poitiers, faisant fi de l’inscription « vœux de guerre 1945 », leur a donné une première fois raison en invoquant la loi de 1905, faisant fi de l’inscription « vœux de guerre 1945 ». Nous nous sommes rendus plusieurs fois à la Flotte-en-Ré afin de manifester notre opposition à cette décision de justice. Sur place nous avons rencontré plusieurs Flottais également dérangés par cette décision dénuée de bon sens. Parmi ces Flottais, le maire Jean-Paul Héraudeau déclarant de la statue qu’elle « fait partie de notre histoire, de notre patrimoine. ». Dernièrement, l’appel du tribunal administratif de Bordeaux a confirmé la première décision de justice, préférant la censure de l’histoire de la Flotte-en-Ré au devoir de mémoire.

La statue de Saint Michel a été et demeure notre premier combat. Elle appartient au patrimoine communal de la ville des Sables d’Olonne et ne pourra s’en détacher. Martin Pierson, créateur de l’Union Internationale Artistique de Vaucouleurs, en fût son sculpteur à la fin du 20ᵉ siècle.

D’abord dans l’école Saint Michel pendant plus de 80 ans, et transférée pour un temps dans une autre école de la ville, elle a été placée par la commune en 2018 dans son quartier d’origine, le quartier Saint Michel, non loin de la rue Saint Michel, et face à l’église portant le même nom. La cérémonie de son installation le 6 octobre 2018 a donc été l’occasion pour les habitants du quartier de retrouver une statue qu’ils connaissaient bien.

Non seulement elle trouve toute sa place dans son quartier, mais étant au nom du Saint patron des parachutistes, elle emporte avec elle tout un patrimoine culturel et militaire français. Son hommage, rendu chaque année par l’Amicale Sablaise de Parachutistes et des habitants venus y participer, témoigne de l’attachement charnel à cette statue, en plus d’une culture qu’elle symbolise.

Elle représente ainsi bien plus qu’une simple statue sur une place publique, mais au contraire des valeurs et une histoire que les Sablais ne sont pas près d’oublier. Constatée dans les résultats du référendum local, leur volonté de ne pas toucher à leur patrimoine culturel ne peut qu’être plus claire.